Publié dans Politique

Député Fetra Rakotondrasoa - « Incompréhension et malaise entre l’Exécutif et les députés »

Publié le vendredi, 09 décembre 2022


La motion de censure enclenchée par les députés avortée au dernier moment. Le Gouvernement Ntsay Christian peut souffler un bon coup. Cependant, même si elle n’a pas abouti, cette initiative a révélé des tensions qui existent entre le Gouvernement et des députés de la majorité à l’Assemblée nationale, qui ne se sentent pas estimés et écoutés. « Il y a une certaine incompréhension, un malaise entre l’Exécutif et les députés », estime Fetra Rakotondrasoa, député de la majorité présidentielle au cours d’un entretien, parlant de la décision de certains de ses collègues à Tsimbazaza.  «  Cette incompréhension et cette frustration se sont installées progressivement du côté de la majorité. De nombreuses demandes des députés qui ont trait à des desiderata de la population dans les Districts afin de résoudre les difficultés quotidiennes semblent ne pas être entendues au niveau du Gouvernement. Cette situation est répétitive. Ces demandes reviennent à chaque face à face », poursuit le député élu dans le District de Miarinarivo. Aussi, des membres de la Chambre basse ont estimé qu’il fallait sanctionner le Gouvernement par rapport à la non-mise en œuvre des desiderata de la population, estime notre interlocuteur. 
Le député Fetra Rakotondrasoa souligne à cet effet le rôle pris par le Président de la République Andry Rajoelina pour désamorcer la situation. Il dit que les mots du Chef de l’Etat rapportés dans le compte rendu du dernier Conseil des ministres ont apporté les assurances nécessaires pour les députés. Ces derniers seraient désormais convaincus que la solution ne passe pas forcément par une motion de censure. «  Le dialogue entre les deux parties n'est pas clos. Il doit rester ouvert afin de  permettre d’aplanir d’éventuelles divergences. Une motion de censure contre le Gouvernement constitue le dernier recours sur le plan politique pour montrer un mécontentement », reconnaît en outre le parlementaire IRD. Il insiste ainsi sur l’importance de ce dialogue.  « C’est un manque de dialogue couplé à la frustration vis-à-vis des agissements de certains ministres ainsi que la situation dans les Districts qui ont vraisemblablement poussé les députés à user de leurs prérogatives », renchérit le député. Et lui d’évacuer également toute question d’intérêt personnel des députés derrière l’initiative de motion de censure. «  Il est vrai que les députés ont des difficultés, mais il ne s’agit pas ici de questions de sous, comme entendu ici et là. Si l’on prend en compte toutes les responsabilités endossées par les députés, ce salaire n’est pas suffisant. Mais ce n'est définitivement pas le sujet aujourd'hui", conclut-il.
La Rédaction

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Editorial

  • Ambition légitime !
    Encore et toujours dans le cadre global des deux évènements de haute importance et d’intérêt supérieur pour Madagasikara, à savoir la visite d’Etat et le Sommet de la COI, le pays vise à devenir le grenier de l’océan Indien. Une ambition légitime que les dirigeants de la Grande île n’ont pas cachée aux membres de la délégation à travers les réunions préparatoires et durant les cérémonies officielles. En réalité, le pays compte fermement redevenir le « Grenier de l’océan Indien ». En fait, la Grande île le fut déjà durant la Première République. L’autosuffisance alimentaire fut une réalité vécue au quotidien. On exportait, à part les produits de rente tels la vanille, le cacao ou autres, du riz (le fameux « riz rouge » ou le riz de luxe, le Madrigal) en Europe jusqu’aux Etats-Unis d’Amérique, sans parler des îles voisines. Epoque où la Grande île portait fièrement l’étiquette l’« …

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